[RP] échange avec un Increvable

Messages : 345 Date d'inscription : 22/10/2009

Cette pièce de style gothique était un ravissement pour les yeux, fortement éclairée par un soleil au zénith elle offrait un réconfort et un calme qui plaisait au propriétaire des lieux. Lors de sa traversée, il observa du coin de l'oeil son invitée pour qu'elle ne se perde pas dans les méandres de Schoenberg, il tomba également sur la nourrice qui gardait son plus jeune fils, Alexander, et lui indiqua de libérer la place pour cet entretien. Alors qu'ils entraient dans le salon, l'Increvable aperçut Reinhard, le plus âgé et survivant mâle de son jumeau Ryann décédé bien trop tôt. Il ne dit rien, il voulait que son fils assiste à cette scène pour qu'il comprenne la nécessité d'être ouvert et à disposition, même des plus démunies.

Car tout ce faste, tout ce grandiose que pouvait renfermer un château, n'était que quelques pierres sans vie et l'important, c'est le bonheur et la sauvegarde de ceux dont nous sommes responsables. Il y avait autrefois un trône dans cette salle, conseillée par son cousin, ancien Roi avare, il l'avait fait taillé pour que cela devienne un ornement de la famille, on pouvait y voir les deux lions des Hohenlohe sur leur écu blanc. Se tournant enfin, il observa la demoiselle, le visage de la jeune femme lui rappelait terriblement celui de sa mère ou quelques traits, les joues et le nez de son beau-père qu'il haïssait.

Bien, faites moi part de tout cela, maintenant que nos sommes en privés.

Messages : 5 Date d'inscription : 16/05/2015 Age : 45

Elle a gagné... Elle a réussi... Elle va pouvoir enfin lui dire ce qu'elle a sur le cœur et peut-être, essayer de comprendre. Elle voulait le tuer avant de le voir. Mais les mots de sa belle-mère lui sont revenus en plein visage, dès qu'elle a vu ses yeux, à lui, cet homme.

"...ne le jugez pas avant de connaître la cause véritable de son geste..."

Ses yeux... Ils sont bleus comme les siens... D'un bleu étrange, indéfinissable, et ils sont prenants ! Cela l'a un peu ébranlée... "... le lien du sang..." "...votre demi-frère..."

"Mon demi-frère..." ces trois mots martèlent son esprit et son coeur... Alors une fois installée face à lui, elle sort de l'une des poches cachées dans ses vêtements trois parchemins roulés ensemble. Elle les tient serrés contre elle et parvient tout de même à dire...

- Voici ce qui m'amène... Une missive que l'on m'a donnée... Une femme que je croyais être ma mère et qui m'a élevée comme e telle. Il y va de ma propre vie... et peut-être aussi de la vôtre !!! Tout dépendra ce que vous déciderez face à un tel... un tel...

Elle ne trouve plus ses mots. La rage prendrait bien le dessus si elle ne se contrôlait. Ses mains tremblent quand elle lui tend le rouleau...

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Messages : 345 Date d'inscription : 22/10/2009

Il prit le papier entre les mains et le regarda d'un air surpris. Il lut avec attention chacune des lignes sans vraiment comprendre le sens. Il y avait une soeur là, fille d'un autre homme, une sang-mêlée. Progéniture d'un homme qu'il avait détesté plus que l'acte qu'il avait commis en le tuant un jour au cours d'une fuite. Il grimaça à l'idée d'accueillir le sang de ce vandale, mais le mal était fait, elle avait franchit les murs de Kehlen, elle était désormais à portée suffisante. Il fit un pas en arrière, puis regarda la jeune femme, posant la lettre sur une table pour se retourner et marcher dans l'allée.

Votre père était une abomination. Une rature indigne de vivre, puisse t'on lui trouver toutes les qualités du monde, je ne garderais que le souvenir du mal qu'il faisait autour de lui.

Puis il se retourna

Et vous êtes de son sang... ce même breuvage avarié par la cruauté et la trahison. Je devrais vous haïr pour être la fille de celui que je détestais et déteste encore le plus au monde. Mais si cela est vrai vous êtes à moitié du mien... cruel dilemme...

Il se tut et posa la main sur un coutelas qu'il avait toujours à sa ceinture.

Et vous vouliez me rencontrer pour quoi ? Me rejoindre, me retrouver ? Espérer ma clémence soudaine et miséricordieuse pour une moitié de sang pure...

Il inclina la tête sur le côté

Votre père méritait la mort qui lui est arrivée... ma mère en revanche m'aurait dit de vous accueillir à bras ouvert, je crois que c'est ce que je vais faire.

Messages : 5 Date d'inscription : 16/05/2015 Age : 45

La jeune fille, qui, lorsqu'elle est arrivée était pleine de hargne, voire de haine sans connaître l'homme qu'elle avait décidé de tuer, le regarde, abasourdie ! Que dit-il ? Espérer SA clémence à LUI ? Un rictus à la fois de colère, de mépris et de pitié s'affiche sur son visage. Elle se redresse...

- "Votre clémence" ? Mais suis-je responsable des erreurs qu'on commises mes parents ? Ou les nôtres ? Pour qui vous prenez-vous pour ainsi juger de la valeur d'un homme ? Il n'y a que Dieu qui puisse juger ! La justice des hommes ne vaut pas qu'on s'y arrête... Mon père était ce qu'il était, j'ignore ce qu'il a fait à notre mère ou à vous... J'étais bien trop jeune pour me souvenir de quoique cela soit ! Estes-vous de ces hommes qui font rejaillir les fautes des aînés sur leur descendance ? N'êtes-vous pas "chevalier" ? N'est-il pas de votre devoir d'accueillir et de protéger le plus faible ?

Elle laisse un instant de silence, puis plus bas, d'une voix monocorde et glaciale, sans le quitter des yeux...

- Il y a trois ans j'ai tué un homme... sans regret. Parce qu'il avait insulté mon père... J'étais venue dans cette idée : vous tuer... C'est la rage qui m'a fait chevaucher durant des jours et des nuits ! Je lui ai planté ceci dans le cœur...

Aussi vive qu'une chasseresse elle sort sa dague de son étui et la lance jusqu'aux pieds de l'homme. La lame teinte sur le sol... Elle la regarde, presque absente...

- Mais en vous voyant j'ai vu les yeux de ma mère et les miens... J'ai réalisé qu'il me fallait terminer la tâche que ma belle-mère me conseillait d'accomplir : retrouver cet homme, mon frère, pas tuer un étranger !... Et puis... je la revois cette femme, ce visage... notre mère sans doute, penchée sur moi... j'entends parfois sa voix... une phrase... "J'ai... observé mille fois le monde, mais je n'agirais qu'une fois pour le préserver..."